MES FILMS

Après l’initiation aux diverses disciplines artistiques, celle qui devait les englober toutes, à savoir le cinéma, devait préfigurer mon avenir. J’opte pour une école de cinéma le Conservatoire Indépendant du Cinéma. Mais très vite tous les étudiants déchantent : en fait nous pouvions tourner un plan chacun, que le deuxième semestre de la deuxième année. L’histoire tourne court. Tous abandonnent.

Suivent les assistanats comme stagiaires, impayés pour la plupart, également absents aux génériques de film. Je vais y faire de grandes rencontres, Bruno Cremer, Régine, Jean Louis Trintignant, Heinz Bennent, Malcom McDowell, Rufus, Henri Virlogeux, Jacques Villeret, Francis Weber, Jean Paul Comard, Pierre Vaneck, Jean-Pierre Mocky et surtout nos précieux échanges avec Michel Bouquet… Je tiens pour cinéaste éminent Andreî Tarkovski.

Comme metteur en scène j’ai réalisé « Le moutardier » premier long métrage de fiction en créole à l’île de la Réunion. Un deuxième long métrage à Perpignan : « Fée d’hiver, rue du printemps ». Un court-métrage « La chambre du pardon », inspiré par La divine comédie de Dante.

Photo du film Le Moutardier

Le moutardier

L’action se déroule dans un petit village où Ti Léon est cantonnier. Ti Léon est un tant soit peu « marginal ». Sa vie ne cadre pas tout à fait avec celle du village.
Mais apparaissent à un moment donné dans ce village 6 étudiants des beaux-arts : Suzelle, Graziella, Bénédicte, Alain, George et Bébert. Ils viennent passer trois semaines de vacances dans le village natal d’Alain. En effet le petit groupe compte deux Réunionnais : Alain et Suzelle.
Ti Léon découvre avec ces jeunes un monde différent auquel il finit par s’adapter. Il faut lire que les étudiants, peu à peu, ont fini par l’adopter eux aussi. Les liens se resserrent jusqu’au jour où Ti Léon ira vivre avec les 6 étudiants.
Au fil de l’action Ti Léon est « taquiné » de plus en plus par l’idée de partir en métropole. Parallèlement la date de départ des étudiants approche. Ti Léon ne s’en rend pas vraiment compte, aussi lorsqu’il voit ses amis lui faire ses adieux, est-il comme pris au dépourvu.
Le film se termine alors sur une suite de plans fixes : on voit Ti Léon sonner les cloches de l’église du village, puis on l’entrevoit avec sa voisine Emilie. Cette image laisse apparaître une certaine tendresse entre Ti Léon et Emilie.
A cette touche d’affection amoureuse, succède une image où l’on voit Ti Léon avec les autres habitants du village, Ti Léon n’est plus le marginal. Ti Léon restera dans son île : on ne doit pas perdre son identité culturelle.

 

Couverture du CD du film La Chambre du pardon par Alexis Alatirseff

La chambre du pardon

« La chambre du pardon, aucun homme sage ne la ferme, car pardonner est belle victoire de guerre. » Dante

« La chambre du pardon » est plus qu’une courte allégorie filmique, c’est une réflexion intime sur quelques questions de l’existence humaine, telles que la foi, le péché, le mensonge, la justice, le pouvoir, ou encore l’amour.

Court métrage en N et B d’une durée de 24,45 mn.

Photo du film Fée d'hiver

Fée d'hiver, rue du printemps

Ce film Couleur est une métaphore, parfaite réplique en réduction de notre société en proie aux difficultés croissantes : cherté de la vie, chômage, violence et désespérance.

Nestor, 49 ans d’origine malgache, a quitté son pays pour venir travailler dans le sud de la France comme ouvrier-saisonnier agricole (bien souvent « au noir ») afin d’envoyer les ¾ d’un maigre salaire à sa nombreuse famille sans ressources à Madagascar. Il occupe un squat (une maison vide d’un quartier perpignanais au 5 de la rue du printemps).

Un soir en rentrant, il découvre dans sa rue un homme étendu ivre-mort devant l’entrée du squat. C’est Stanislas 50 ans, un libraire qui a fait faillite et qui, pour bien marquer sa retraite forcée, s’est saoulé délibérément.

Recueilli par Nestor, ce sera le deuxième pensionnaire des lieux.

Articles de presse