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Pourquoi écrire un roman policier ?

C’est bien sûr et d’abord un immense plaisir individuel que l’on tient ensuite à partager avec les autres, mais c’est aussi infiniment plus complexe…
Ecrire, c’est avant tout raconter une histoire qui, elle‐même est une parfaite métaphore de la vie. Et elle parle de nous, cette histoire romanesque, auteur et lecteur confondus, tout en nous proposant une plus juste conscience des choses, liée à la découverte de l’univers fantasmatique du romancier et du plaisir onirique de la lecture.

De plus l’écrit, en contrepoint d’une intrigue bien conçue, et outre le fait de nous faire nous poser les questions existentielles (Qui suis‐je ? Qu’y‐a‐t‐il après la mort ? D’autres sources de vie existent‐elles dans l’univers etc…), nous mène à plusieurs réflexions sur nos valeurs morales : le bien/le mal ou éthiques : le bon/le mauvais et l’ensemble de ce qui est la somme de nos expériences humaines :
‐ l’amour/la haine
‐ la vérité/le mensonge
‐ le courage/la lâcheté etc…

En ce qui concerne la deuxième partie de la question : pourquoi roman policier ?

Parce que se superpose à la dynamique naturelle du roman, celle d’actions fortes, spectaculaires et propres à ce genre littéraire. Le roman policier offre également la possibilité, au cours de cette période de notre histoire particulièrement agitée, aux conflits multiples, de dénoncer les effets pervers dus aux grandes alliances économico‐politico‐militaires qui s’appuient sur la violence et le cynisme pour imposer un nouvel ordre mondial.
Il est en effet important que l’on pose un regard clair sur l’état du monde sous l’emprise d’un système qui le détruit et nous détruit avec lui, accentuant de jour en jour la misère de populations condamnées à l’exode, le massacre programmé de la nature, et ce à très grande échelle.

Quels sont mes thèmes de prédilection ?

Avant tout énoncé des thèmes de prédilection, je veux faire part de cette découverte fort instructive pour moi de deux auteurs majeurs que sont l’africain du sud Déon Meyer (pour son sens parfait de la structuration du récit) et l’américain, mon préféré James Lee Burke (pour sa conscience aiguë et critique de la politique désastreuse menée en Louisiane ajoutée à son sens quasi poétique de la description de la nature orléanaise). Ce sont eux qui par leurs écrits me poussent à m’engager dans cet univers noir du roman policier. Avec pour première règle de conduite : concevoir chaque intrigue sous l’angle de la solidarité humaine, de l’amitié
des personnages qui vont s’opposer à des réalités hostiles ou violentes. En un mot les protagonistes de ces aventures se donneront les moyens de lutter contre la corruption, la cupidité, l’égoïsme, en apportant toujours des solutions bâties
sur un système de valeurs qui favorise la cohésion d’un groupe, et au nom d’une justice sociale.
Et cette volonté d’écrire des oeuvres qui se coltinent toutes les idées aliénantes lancées par les mondialistes, dont les objectifs aveugles peuvent nous priver de futur, m’a été inspirée par une pensée du philosophe Dany‐Robert Dufour :
« Après avoir cru qu’il était « interdit d’interdire » (mai 68), il serait peut‐être temps de comprendre qu’il est obligatoire de s’obliger… à devenir et rester humains, (et bien qu’intégralement asservis par nos désirs aux machines et au profit). »
Enfin, il faut ne pas oublier que l’acte d’écrire, correspond toujours à une nécessité de dire et de se dire en prêtant vie à tous nos personnages intérieurs, lumineux ou funestes.

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